L’ostéopathie permet de traiter de nombreux troubles digestifs : Constipation, diarrhées, reflux acides, ballonnements, syndrome de l'intestin irritable, SIBO…

Le système digestif est constitué de l’œsophage, de l’estomac, du duodénum, de l’intestin grêle et du colon. Ces organes sont reliés entre eux et liés au système musculo-squelettique par les fascias notamment, mais aussi les ligaments et les systèmes vasculaires et nerveux. Il existe donc un lien entre les troubles digestifs et les douleurs musculo-squelettiques. Des symptômes annexes (lombalgie, dorsalgie, cervicalgie, sciatique...) peuvent provenir de lésions du système digestif et inversement. Nous considérons qu’un organe possède 2 sortes de mouvements en ostéopathie : la « mobilité » de l'organe dans son environnement, l’abdomen, et la « motilité » intrinsèque de l'organe qui lui permet d’assurer sa fonction et permet l'avancement du bol intestinal.
 
Il existe des interactions entre mobilité et motilité :

• Une pression excessive externe aura pour conséquence une compression de l'organe qui ne sera plus en mesure d'assurer sa fonction. Ceci induira un ralentissement de la digestion à l'origine de troubles digestifs.
• Une fixité de l’organe entraînera des répercussions sur les autres systèmes, musculo-squelettiques notamment via les ligaments, les fascias…

Les viscères sont en lien direct avec la colonne vertébrale. Il existe des liens entre les blocages vertébraux et les troubles digestifs :

• Lors d’un faux mouvement, l’étage vertébral correspondant aux nerfs qui commandent l'estomac, se bloque. C'est alors que des troubles digestifs « dits fonctionnels » peuvent apparaitre, comme des gastrites qui peuvent devenir chroniques si le blocage n’est pas traité.
• De la même façon, un organe bloqué va provoquer une crispation des muscles de la zone via les nerfs provenant de la moelle épinière, qui envoient des informations à l’étage métamérique de l’organe.

De nombreuses techniques existent pour soulager les symptômes mais aussi relancer le système digestif.
Après un interrogatoire minutieux l’ostéopathe travaillera non seulement sur l’organe en lui-même, sa motilité et sa mobilité mais aussi sur son environnement (ligaments, muscles…) en rapport avec cet organe. L’ostéopathe investiguera toutes les zones du corps en lien avec votre motif de consultation.
 
Un travail sur les fascias est souvent bénéfique et les résultats se font sentir rapidement. Le diaphragme est aussi un muscle important à travailler car il est lié à l’estomac, ainsi qu’au péritoine, membrane qui tapisse la face profonde de la cavité abdomino-pelvienne.
 
De nombreux troubles digestifs peuvent être soulagés par l'ostéopathie grâce à des techniques douces qui atténueront les symptômes efficacement. Notons aussi que le stress altère la motricité de tout le tube digestif (le péristaltisme) et augmente la sensibilité de la muqueuse intestinale. Des conseils pour gérer son stress sont importants à donner en fin de consultation.

• En premier, il est important de prendre le temps de mastiquer et de manger lentement.
• Une alimentation équilibrée, riches en fruits et légumes est conseillée, les fibres participant au bon fonctionnement du système digestif. Cependant, en cas d’intestins fragiles, il est préférable de ne pas consommer de fruits et légumes crus en trop grandes quantités car ils peuvent être irritants. Certains régimes peuvent être proposés comme le Régime SEIGNALET, FODMAPS…
• Une alimentation sans gluten est souvent proposée, car le gluten peut, par sa composition,   altérer la muqueuse intestinale.
  On privilégiera une alimentation alcalinisante en limitant les produits industriels, le sucre raffiné, les produits laitiers, la viande, l’alcool, le café et le thé.
• En cas de fermentations, gaz, ballonnements importants, il est préférable de manger les fruits en dehors des repas et d’éviter certaines combinaisons comme les glucides/protéines qui n’ont pas le même temps de digestion et nécessitent un PH différent ce qui provoque fermentations et gaz.
  Il est important de ne pas mélanger différentes protéines ou différents féculents dans le même repas.
  Notons aussi qu’il est préférable de boire en dehors des repas pour ne pas perturber la digestion.
  Lors d’un excès de fermentation, il est conseillé de réduire les glucides. En revanche, en cas d’excès de putréfaction, il est préférable de réduire les protéines.
• Des probiotiques afin de rééquilibrer la flore intestinale peuvent être utiles. On en trouve dans les aliments fermentés : kéfir, choucroute, tempeh, yaourt… ou dans les compléments alimentaires comme Lactibiane. (Attention toutefois en cas de suspicion de SIBO).
  Les prébiotiques, sucres peu digestibles contenus dans les aliments riches en FODMAP, sont présents dans les fibres végétales telles que les endives, les asperges, l’ail, les oignons… et peuvent être utiles pour rééquilibrer la flore et améliorer le transit.
• Une cure détox (si l’énergie le permet) avec des compléments par exemple ou des plantes telles que le romarin, le radis noir, artichaut… afin de drainer le foie et l’aider à assurer pleinement ses différentes  fonctions : rôle immunitaire, filtration et épuration du sang, élimination des déchets comme les médicamenteux, fabrication de la bile… Rappelons que le foie, organe le plus volumineux du corps humain élimine la majorité des toxiques (métaux lourds, médicaments, xénobiotiques…).
• La gestion des émotions et du stress est essentielle à une bonne digestion, le ventre est reconnu comme notre « 2ème cerveau ». La sophrologie, la cohérence cardiaque, la méditation sont des méthodes qui ont prouvé leur efficacitSé dans les troubles digestifs d’origine nerveuse notamment. Une activité physique régulière permettra de mieux appréhender le stress et favorisera un bon transit et l’élimination des déchets par la sueur et la respiration, qui sont 2 émonctoires importants à prendre en compte.